Mas a Kongo

[étude matériau]


      


















Un blackface ou une forme de résilence ? [Pointe-à-Pitre/Paris, 2021]



Noir,       
Nègre,   
Mulatre,
Chabin, 
Chapé…










   



Apparu pendant la période post-abolitioniste, ce costume
incontournable de notre carnaval consiste à s’appliquer
sur la peau un mélange de mélasse et de suie.
    Les esclaves récemment affranchis se l’utilisaient pour se
moquer des nouveaux engagés congolais venus, à partir
de 1848, relancer la production sucrière.
    En se recouvrant le corps de cette matière, ils leur
signifiaient qu’ils était plus noirs, sauvages, moins civilisés,
et moins éduqués qu’eux, car ils n’avient pas cotoyé le
modèle blanc. 


Mas a Kongo [25]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]




Fabriqué à partir d’un mélange de mélasse et de suie (ici du charbon),
le Mas a kongo utilise des ressources à faible valeur directement issues
de l’exploitation cannière.
    Il prend aujourd’hui une symbolique toute différente et permet au peuple antillais qui se l’est réapproprié, de célébrer la diversité de ses racines africaines.
























Mas a Kongo [35,78]
Mélasse et charbon
︎︎︎Recherche de texture
et volume  [2020]






La transformation de ce médium en matière utilisée dans la création d’objets permet l’exploration de thématiques telles que l’héritage culturel ou le préjugé de couleur, encore très présent dans les communautés afrocaribéennes, et plus largement au sein des minorités de couleur.



Mas a Kongo [30,41]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]






Mas a Kongo [12,44]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]





© Steeven Macal, 2021
︎︎︎ Mas a Kongo