Water No
      Get Enemy


















Comprendre l’histoire pour réparer les corps. [Pointe-à-Pitre/Paris, octobre 2021]





            “Penser pour l’avenir,
            c’est aussi créer pour
            panser le passé.” ︎︎︎
























Water No Get Enemy
Mélasse et charbon
︎︎︎Objects for a new kind of society

Dutch Invertuals  
Dutch Design Week [2021]
Photographie : © Ronald Smits









Water No Get Enemy
questionne l’influence
de notre héritage
culturel. 


Réflexion sur la nécessité d’aborder les
traumatismes liés à la discrimination raciale,
et de poursuivre le questionnement sur notre
passé pour créer les outils nécessaires à un
futur résilent et tangible.
    Cette collection, fabriquée à partir d’un
mélange de charbon et de mélasse︎︎︎,
prend la forme de contenants à eau
comme symbole d’égalité (physiologique). 


                  



“ Sa ki la pou’w
dlo pa ka chayé’y* ”

     *Ce qui t'est destiné, le courant
       ne l'emportera pas.




    Au lieu de nier notre histoire, en dissimulant nos fêlures, Water No Get Enemy, compose, répare, assemble, le Mas a Kongo︎︎︎, et sa fragilité face à l’eau et l’humidité, en l’associant à d’autres matériaux.
    Ces assemblages, fonctionnels ou non, sont autant de tentatives, illustrant la mécanique qui se met en œuvre dans le cheminement vers la résilience et la viabilité.










© Steeven Macal, 2021
︎︎︎ Water No Get Enemy 












Peau noire, 
      Masques blancs


















Une histoire sur fond de mélanine, d’inhibition et de préjugés. [Pointe-à-Pitre/Paris, 2020]




            “une volonté vive
             de nous (ra)conter.” ︎︎︎













Peau Noire, Masques Blancs
Mélasse et charbon
︎︎︎True Matter

Dutch Invertuals  
Dutch Design Week [2020]
Photographie : © Ronald Smits






Peau noire, Masques blancs
donne une forme tangible aux
ravages latents de l’idéologie coloniale qu’a subi le peuple
antillais


Cette collection de bancs est fabriquée à partir
de mélasse et de charbon︎︎︎, un mélange utilisé
aux Antilles comme costume de carnaval.
    L’utilisation de cette matière permet de mettre
en lumière les effets du colonialisme et la manière
dont s’est installée et maintenue une forme de
préjugé de couleur (colorisme) au sein de la
population afrocaribéenne.







                 


“ Pran tiban-la,
sizé*... ” dit le conteur.

     *Prends ton petit banc assiez-toi



Cette collection de bancs a été dessinée pour «compenser,
à défaut de panser», les blessures d’un passé indélébile.
Elle est une prise de position, un regard cru et alerte et
sur la réalité de nos conditions, une volonté vive de
nous (ra)conter.









© Steeven Macal, 2021
︎︎︎ Poeau Noire, Masques blancs  












Mas a Kongo

[étude matériau]


      


















Un blackface ou une forme de résilence ? [Pointe-à-Pitre/Paris, 2021]



Noir,       
Nègre,   
Mulatre,
Chabin, 
Chapé…










   



Apparu pendant la période post-abolitioniste, ce costume
incontournable de notre carnaval consiste à s’appliquer
sur la peau un mélange de mélasse et de suie.
    Les esclaves récemment affranchis se l’utilisaient pour se
moquer des nouveaux engagés congolais venus, à partir
de 1848, relancer la production sucrière.
    En se recouvrant le corps de cette matière, ils leur
signifiaient qu’ils était plus noirs, sauvages, moins civilisés,
et moins éduqués qu’eux, car ils n’avient pas cotoyé le
modèle blanc. 


Mas a Kongo [25]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]




Fabriqué à partir d’un mélange de mélasse et de suie (ici du charbon),
le Mas a kongo utilise des ressources à faible valeur directement issues
de l’exploitation cannière.
    Il prend aujourd’hui une symbolique toute différente et permet au peuple antillais qui se l’est réapproprié, de célébrer la diversité de ses racines africaines.
























Mas a Kongo [35,78]
Mélasse et charbon
︎︎︎Recherche de texture
et volume  [2020]






La transformation de ce médium en matière utilisée dans la création d’objets permet l’exploration de thématiques telles que l’héritage culturel ou le préjugé de couleur, encore très présent dans les communautés afrocaribéennes, et plus largement au sein des minorités de couleur.



Mas a Kongo [30,41]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]






Mas a Kongo [12,44]
Mélasse et charbon
︎︎︎Développement
matériau  [2020]





© Steeven Macal, 2021
︎︎︎ Mas a Kongo  






Steeven Macal (Guadeloupe, 1991)
    Designer produit, s’attache à créer des
projets dont l’inspiration est puisée dans 
l’héritage culturel caribéen.
    Développe une matériauthèque engagée,
pour une lecture contemporaine de l’histoire
des antilles.  


        ︎Paris –––– Pointe-à-Pitre



















Contact

steeven.macal@gmail.com
︎ (+33) 652 847 843










© Steeven Macal, 2021